Histoire de la municipalité
Origines de la paroisse
La Municipalité de Saint-Pacôme est, selon plusieurs, le petit « village suisse » du Québec et son site a de quoi surprendre et séduire les nombreux chasseurs d’images. La beauté de ses paysages, les méandres de la rivière Ouelle qui le sillonne et son relief contribuent a en faire un site exceptionnel.
Le peuplement de la Nouvelle-France passe par le système seigneurial et le développement de la Côte-du-sud ne fait pas exception à la règle. Au XIXième siècle, on assiste à l’éclatement des paroisses par l’occupation intensive du territoire, dû principalement au fort taux de natalité.
Dans la seigneurie de la Bouteillerie de la Rivière-Ouelle, les seigneurs commencent à concéder les 3e, 4e et 5e rangs vers 1780 jusqu’en 1814 et au-delà. Avant de faire émigrer les colons vers l’est, on les pousse vers l’intérieur des terres. Saint-Pacôme, la Côte des Beaux-Biens (Saint-Philippe-de-Néri), voire même Saint-Gabriel-Lalemant, ont commencé à être habitées vers le tournant du siècle. Avant cette date, l’histoire de Saint-Pacôme s’identifie à l’histoire de Rivière-Ouelle, puisque son territoire est situé en totalité dans la concession seigneuriale.
Débuts de la paroisse
C’est vraisemblablement le 30 septembre de l’année 1850, qu’un groupe de citoyens établi dans ce secteur, adressait une requête à l’administration du diocèse de Québec, afin qu’une nouvelle paroisse soit créée en regroupant les rangs III, IV et V de Rivière-Ouelle. Loin de s’opposer à cette requête qui avait pour effet de démembrer sa paroisse, le curé de Rivière-Ouelle, l’abbé Charles Bégin, travaille à la création de ce nouveau centre religieux.
C’est ainsi que le 8 février 1851, la paroisse de Saint-Pacôme est érigée canoniquement. Quant au nom du Saint patron, Hormidas Magnan, dans son « Dictionnaire des paroisses », raconte qu’au moment d’en choisir le nom, le Grand Vicaire du diocèse de Québec, Mgr Charles-Félix Cazeau, proposa le nom de « Côme ». Mais les paroissiens ne voulaient pas. « Non, pas Côme » dirent-ils. Alors, Mgr Cazeau dit : « nous allons mettre la nouvelle paroisse sous le patronage de Saint-Pacôme », ce que tous les citoyens ont accepté. Ce fait n’est peut-être pas véridique, mais le jeu de mot mérite d’être relevé.
C’est au cours de l’hiver 1852 que les nouveaux paroissiens de Saint-Pacôme entreprennent la construction de leur première église, qui s’élève sur un terrain concédé par le généreux curé de Rivière-Ouelle. Le 10 mai de cette année-là, la première grand-messe y est dite par le même curé. Mais le malheur vient frapper la petite communauté naissante puisque dès la fin de la première messe, un violent incendie détruit complètement le petit temple religieux. Il faut tout recommencer. Dans un élan de courage et de générosité, les paroissiens se remettent prestement à la tâche, si bien qu’à la Toussaint de l’année 1852, la messe est dite dans la nouvelle église, même si celle-ci n’est pas terminée. L’église est réparée en 1901 : un clocher est construit et en 1907, elle est agrandie par l’ajout d’un transept qui en modifie considérablement le plan et le profil.
Cependant, l’érection civile de la paroisse n’a lieu que le 20 février 1866. En 1939, Saint-Pacôme perd une partie de son territoire au profit de la création d’une nouvelle municipalité : Saint-Gabriel-Lalemant.